présentation

Deux espaces posent simultanément leur univers au plateau.
L'un littéraire (celui qui devrait être immobile), l'autre du mouvement (celui qui se tait mais n'en pense pas moins). Ces deux poétiques à défaut de s'épouser, vont se hanter l'une l'autre jusqu'à se compléter et s'avaler... En résonnance, le chorégraphe et le poète cheminent parallèlement pour engendrer un chant à double voix aux harmoniques singulières.
Qu'est ce qui nous rassemble, nous ressemble, nous "dissemble"?... Quoi dire ensemble, ou taire côte à côte? Comment évoquer parallèlement et mettre en commun des "univers"? En mettant les pieds et les mots dans nos plats respectifs?
"Quand j'ai rencontré Emmanuel, je travaillais à "Entrelacs", une pièce qui, au travers des composantes du genre fantastique, joue sur la duplicité des espaces, la non linéarité du temps et les abîmes poétiques inhérentes à ces postulats. L'immortalité y résonnait avec la figure du vampire. C'est ce thème qu'Emmanuel a choisi comme "point source" pour son texte avec Gilgamesh et sa quête du secret de l'immortalité. Quête à laquelle participe avidement la science moderne dans sa course à l'éternelle jeunesse.
A partir de là, diverses ramifications ont construit une sorte d'errance ésotérique, existentielle, louvoyant entre faits avérés ou métamorphosés. Affirmant une poésie visuelle et sonore dont les lignes se croisent avec constance et douceur sans jamais prendre le pas l'une sur l'autre, nos mondes tracent dans un curieux dédale les chemins d'une rencontre et suggère la quête au mépris de la conquête."

presse

ParisArt

C'est sous la forme d'un affrontement qu'advient la rencontre entre le chorégraphe Lionel Hoche et l'écrivain Emmanuel Rabu : à la recherche du choc, de la contrainte qui fera jaillir une matière brute où procéder à divers essais d'emboîtement et d'agencements abruptes.

Un soir ou un autre

Concordan(s)e 2011, des espèces d'odyssées
Les rencontres de Concordan(s)e s'aventurent en plein inattendu, l'approche croisée des danseurs et écrivains accouche de résultats surprenants, des ajustements secoués, vers de drôles de mutations. Dans l'air planent des hésitations. Une bête rode sur le plateau: un danseur à fourrure, la présence est intrigante, mais pas plus inquiétante qu'un gros toutou. Un écrivain se tait à la platine, n'écrit pas non plus, d'abord prostré sous sa table. Mais suit un traité de domestication, le récit de la sélection méthodique des renards par Dimitri Beliaevf, en Sibérie. L'homme regarde vers les étoiles, l'écrivain est à sa table mais son double à poils agit en contrepoint. La bête prend le contrôle et secoue les luminaires, tandis qu'on évoque Gilgamesh et la sonde voyager. Entre deux anecdotes évolutives passe le souvenir de P.K. Dick, de l'Odyssée de l'Espace. Mystérieuses destinations. Où en sommes nous, à quel âge? Dans une étreinte serrée l'homme et la bête se confondent.
C'était une création de Lionel Hoche et Emmanuel Rabu , au Colombier de Bagnolet, dans le cadre de concordan(s)e
Mercredi, 27 avril 2011 - Guy Degeorges

extraits/photos

distribution

Conception et interpétation: Lionel Hoche et Emmanuel Rabu
Scénographie et chorégraphie: Lionel Hoche - Texte: Emmanuel Rabu