présentation

La genèse de l'oeuvre
Initialement commandée par le Nederlands Dans Theater, pièce pour 12 danseurs, Volubilis a considérablement évolué depuis sa création en 1997. Reprise régulièrement par la compagnie, dans une version pour quatre danseurs, puis maintenant pour six interprètes, elle a eu le temps de s'affiner, de se polir, et de mûrir, d'autant qu'elle a beaucoup tourné.
Le chorégraphe avait, au départ, la volonté de mettre en parallèle "musique baroque et danse articulée", pour faire surgir les points communs qui peuvent s'établir entre des époques et des esthétiques pourtant très différentes. Eclairer une dynamique de la dissonance qui ferait sens. Tout en s'appuyant sur la recherche d'un mouvement "végétal", qui serait totalement détaché de la chair. Pièce charnière, Volubilis traverse les changements sans perdre de sa fraîcheur et de son parfum envoûtant. Comme une fleur de printemps.
Un regard
Volubilis est le nom d'un végétal, une ipomée ornementale, qui désignait en latin botanique médiéval un liseron de haies, vulgaire plante grimpante, qualifiée de mauvaise herbe par les jardiniers. Volubilis est aussi un mot qui sonne comme une clochette de raffinement.

A l'image de cette pièce créée en 1997 et reprise pour les 10 ans de la compagnie en 2002.
Un espace blanc, nu, avec seulement un mobile, blanc lui aussi, pour mieux capter la lumière. Il tournoie, comme une toupie "caldérienne". Des lignes brisées dans l'espace, des corps qui surgissent. Menus et pâles, en tee-shirt et boxer bleu pâle. Combinaisons subtiles qui composent un langage corporel abstrait, presque savant. Des mouvements fluides et amples, inlassablement répétés comme une psalmodie. Subtile mécanique du corps démantelée. Rondeur du geste qui cherche à caresser l'air, à épouser sa pulsation intime. Comme celle de la musique, un concerto pour clavecins et cordes de J.S. Bach. La danse est légère, volubile, et parfois lascive. Complexe, aussi, évidemment. Audacieuse, même, parfois. Elle s'affranchit systématiquement de la partition tout en s'y rattachant par de minuscules détails. Etablissant de subtiles correspondances entre les deux arts.
C'est une exploration des états du corps, qui rappelle, dans sa précision et dans les lignes qu'elle trace dans l'espace, la danse baroque bien que le vocabulaire soit résolument contemporain. Avec toujours, cette attention extrême portée aux volumes, aux couleurs, à la composition qui caractérise le travail du chorégraphe parisien. Notamment dans le travail du rythme, de l'énergie et du temps. Volubilis est un charmant miroir dans lequel on aime se mirer.
Gallia Valette-Pilenko

presse

The Village Voice (New York)

"Ingénieux, passionnant, et tout à fait déstabilisant !"
Deborah Jowitt, 9/15 juillet 2003

The Berkshire Eagle

"Les danseurs retiennent des sourires dans la joie de Volubilis, leur corps se précipitant, exubérants, baignant dans le technicolor."
Allison Tracy, le 28 juin 2003

La Tribune, Le Progrès

"(...) un pur joyau exaltant la danse..."
Claudie Leger, le 8 novembre 2002

Lyon Figaro

"(...) Volubilis, dont la poésie et la danse fluide servent désormais de signature de la compagnie MéMé BaNjO."
Agnès Benoist, le 5 novembre 2002

Le Nouvel Observateur

"(...) une très jolie pièce..."
Raphaël de Gubernatis, le 31 mai 2001

The New York Times

"Dans Volubilis un mobile botanique est suspendu au-dessus de la scène et le mouvement riche déborde de liberté."
Anna Kisselgoff, le 27 avril 2001

L & A Théâtre

"... une recherche originale de suavité élégante et subtile."
Martin C., décembre 2000

Danser

"Asymétries, déséquilibres, lignes brisées, Lionel Hoche organise une joyeuse disharmonie sur un concerto de Bach dans Volubilis..."
Jacky Pailley, décembre 2000

Libération

"...Même plaisir avec Volubilis de Lionel Hoche. Les danseurs se lovent dans des phrases chorégraphiques peu tapageuses respirant sur un concerto de Bach et suspendue comme un mystère sous un mobile qui a des allures de libellules."
Marie-Christine Vernay, le 14 novembre 2000

Le Figaro

"...Volubilis, la création la plus fine de la soirée, ludique et variée, typiquement française. La construction en est vivante, le vocabulaire original, pimenté de charmants petits gestes des mains et des bras. ... un amusant travail de déstructuration et d'équilibre."
René Sirvin, le 11 et 12 novembre 2000

L'Humanité

"... Alors qu'un mobile, genre liseron - c'est le nom français du mot "volubilis" - repensé façon Arman, tourne, suspendu dans les cintres, les interprètes dansent sur du Bach vêtus de slip, t-shirt et chaussettes bleu pastel. Sur les sonorités pincées du clavecin ils disent le plus par le moins, avec une grande pureté gestuelle. L'un incurve juste sa main. La ligne demeure frontale comme dans la tradition, mais la géométrie corporelle se complique à dessein. C'est très ludique. Le bas du corps, littéralement s'amollit comme les montres de Dali, tandis que le haut obéit, jusqu'au bout des doigts, à la plus grande rigueur."
Muriel Steinmetz, le 11 novembre 2000

L'Est Républicain

"...une chorégraphie qui s'enroule, avec délectation, sur la musique du concerto pour clavecin et cordes en ré mineur de Bach."
Didier Hemardinquer, le 8 novembre 2000

La Montagne

"Le symbole botanique, sous forme d'un immense mobile, ne laisse pas place au doute. Les arabesques corporelles pas davantage. La plante croît en un fin réseau d'élans contrariés, de courses parallèles et d'éteintes fugaces. (Volubilis est) nourrie de la pugnacité omniprésente de Bach ou d'un soudain silence qui suspend le temps chorégraphique au vide sidéral de l'image dans sa nudité."
R.D. 26 janvier 2000

Danser

"Volubilis est une pièce claire, aérée, qui court vers Bach par des chemins de traverse ; une danse buissonnière pour quatre garçons dont les qualités se complètent."
J.C. Diénis, juillet / août 1999

Les Saisons de la Danse

Qui Hoche approuve. Récemment nommé à Saint Etienne, il devrait y remplacer Thierry Malandain.  Lionel Hoche, à partir du vocabulaire académique, développe un style très personnel.
A l'instar d'un Hervé Robbe ou d'un Michel Kéléménis, Lionel Hoche possède cette élégance fine et déliée qui semble l'apanage d'une certaine école française.  Quelque chose comme l'héritage d'un marivaudage du mouvement où se devine quelque arrière pensée...  La démarche de Lionel Hoche se distingue par une imprévisibilité qui la sauve de tout soupçon de cérébralité forcée...  Lionel Hoche est un chorégraphe attentif, à l'écoute des corps, de leurs dispositions et de leurs habitudes particulières, observation féconde d'une réalité humaine et non application d'une théorie préétablie.  Son univers, imprégné de culture classique très bien assimilée le rend plus particulièrement sensible au rapport de la danse avec les arts plastiques, son humour le portant volontiers aux détournements d'objets chers aux surréalistes et il se plaît à réaliser ces propres scénographies.  Sa manière, il la définit comme celle "d'un corps lâché mais dynamique"" entre abandon et virtuosité, orienté vers une "nonchalance active, où le corps est tributaire du jeu de son poids et de la liberté de ses axes".  Actuellement en résidence pour trois ans à Saint Etienne, Lionel Hoche dont les prochaines pièces portent des titres emblématiques, Mirabilis/Volubilis autour d'un cycle végétal partagé entre la ligne du jour et celle de la nuit, ne pourra que gagner à se fixer un peu avec sa compagnie.
Bernard Raffalli, novembre 1998

Dance Magazine

Mes préférés restent les deux trios de garçons de Hoche et Saarinen, le premier d'entre eux étant un chorégraphe déjà réputé.
Roslyn Sulcas, mars 1998

Télérama

Le premier soir on remarque la présence de Lionel Hoche, qui a déjà travaillé avec Jiri Kylian, et Daniel Larrieu, les Ballets de Monte-Carlo et la Batsheva Dance Company.  Une belle carte de visite.
J-C Diénis, le 25 févirer 1998

Het Financieele Dagblad (Pays-Bas)

Volubilis est une pièce esthétiquement exceptionnelle : A l'atmosphère très douce, elle prend appui tout spécialement contre la très stricte musique de Bach. Hoche a créé des pièces pour NDT dans le passé, toujours d'une humeur absurde et rebelle.  Cette fois-ci il nous fait découvrir un côté paisible, bien que son style chorégraphique reste fortement éclectique.  Il combine divers éléments de la "modern dance", du contact improvisation au Hip-Hop, tout cela en penchant vers une forme contrôlée.  Par conséquent, une unité est maintenue.
Marcel Armand van Nieuwpoort, janvier 1997

extraits/photos

distribution

Cette pièce est généralement dansée à cinq danseurs. Cette distribution peut se voir augmentée jusqu'à une quinzaine d'interprètes.
Chorégraphie/Scénographie/Costums: Lionel Hoche - Lumière: Rémi Nicolas
Musique: Concerto pour clavecin et cordes en ré mineur BWV 1052 de Jean-Sébastien Bach