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Avec la complicité de sa compagnie MéMé BaNjO, Lionel Hoche taquine le conte de fées comme le pêcheur zélé taquine le goujon. Par petites touches. En nous asticotant la rétine. En osant estampiller avec une naïveté assumée des morceaux de bravoure du répertoire de ces histoires merveilleuses à dormir debout qui ont l'éternité devant elles. En empruntant au jeu des cadavres exquis le procédé selon lequel le hasard a sa part à jouer, Lionel Hoche invente un libre parcours d'associations d'idées et d'envies, donnant ainsi corps à une revue rutilante balisée de néons acidulés. L'effet est réjouissant. Le style, déluré. L'histoire avance en chicanes, zappant aux croisées de chemins où se télescopent les destinées des vedettes récurrentes des contes de fées. Exit les icônes à la guimauve de nos enfances. Qu'on se le dise : chacun n'y retrouvera pas forcément les siens. Tant mieux ! L'enjeu est bien dans la combinaison astucieuse de tableaux judicieusement décadrés. Dans cet univers kitch, une ogresse carnivore recyclée végétarienne percute un prince charmant ululant son désir d'être pris pour un homme-objet alors que s'étiolent devant lui des fées pâmées bramant à l'amour. Autant de péripéties faussement candides que la fantaisie de Lionel Hoche mène tambour battant sous le regard de Kadavresky, un envoyé très spécial, chargé de remettre de l'ordre dans ce joyeux délire.
Lou Inglebert


press

Danse - (European Dance News)

What a cocktail!
"As ever overflowing with imagination, Lionel Hoche has cooked up a fricassée of our childhood tales. (...) the scenario, worked out with Lou Inglebert, narrates the frolicking of some mythical characters: Prince Ch'Arming in search of his dulcinée, delicious fairies, smoking ogresses... The originality of the piece is in its bringing these characters to life in modern times, and that requires some adaptation! The prince, alias Cyrill Davy, is exhausted by several centuries of service to the beautiful idlers Béchamelle Fairy, Fairy Rabita and Fairy Peps. Superbly cast too is the ogress Gorgea (Tara Maguire) boasting her old feasts. She rolls her captivating blue eyes as easily as her voluptuous hips! In short, the challenge is a huge one! Lionel Hoche called on the talents of Philippe Favier who concocted a sparkling scenography: his dungeon resembles a large lemonade glass with cherry bubbles; the sleeping beauties sleep on sun-beds, the modern kitchen where the love potion is made is mobile and transformable. The creative Sylvie Skinazi signs some marvellous costumes in Neo Renaissance style: the velvet-clad dancers, Marielle, Loren and Céline are rascal enough, as for Emmanuel Floch in his luxurious second skin, he incites us to some closer inspection! The lights designed by Lucy Carter enhance the decors (...). The show has some very beautiful moments of dance: trios or solos, such as Dragibus (alias Cédric Lequileuc), a subtly disarticulated puppet, on top of his tower. The gestural dynamics of the company MéMé BaNjO are captivating (...) This weird and wonderful cocktail, to which the ogress brings her Epicurean imagination, has a pleasant fragrance of our childhood past."
Michel Odin, march 2002.

Libération

An ogresses fairy tale
Lionel Hoche signs a burlesque adventure that follows the meandering of an investigator, Kadavresky. Chaos has hit the realm of fairies and other ogresses. This opera, sung, danced and narrated uses the principle of the cadavre exquis as its thread. We meet some extremely charming characters: an overly greedy ogress, a flabbergasted Sister Anne. The set, a kind of children's' pop-up book, brings together the dispersed matter of the show.
Marie-Christine Vernay, 29th January 2002

Télérama, Danser

A Prévert-style inventory
"Kadavresky by Lionel Hoche is pronounced like 'cadavre exquis', the game invented by the surrealists where several people construct a sentence or draw a picture. One savours this piece as one would a Prévert-style inventory: a photocopier and a hurdy-gurdy player, a vegetarian ogress, a dungeon with its herald and loudhailer, three fairies marinating under sunbeds, prince Ch'Arming and his sleeping beauty, a herd of battery-run rabbits (did you say Duracel?), Blue-Beard as a hooded wrestler... three acts that follow the capricious meanders of an intrigue which combines fairy tales and detective stories. Lionel Hoche knocks on the gate of kitsch, shakes up some clichés and makes us smile and laugh. Philippe Favier's scenography and Sylvie Skinazi's exquisitely playful costumes enhance this atmosphere of entertainment. Turning his back on his recent more formal works, the choreographer of the company MéMé BaNjO has allowed himself a tasty recreation."
Jean-Claude Diénis, November 2001

La Tribune, Le Progrès

Kadavresky : une drôle de cuisine
«Toujours débordant d'imagination, Lionel Hoche a voulu faire 'une fricassée de contes de notre enfance'. (...) Le scénario élaboré avec Lou Inglebert narre les ébats de personnages devenus mythiques : le prince Ch'armant en quête de sa dulcinée, les fées délicieuses, l'ogresse fumante. L'originalité du propos est de faire vivre tout ce petit monde aux temps modernes, et l'ère exige des adaptations ! Le prince, alias Cyrill Davy, est épuisé par plusieurs siècles au service de belles oisives, en l'occurrence Fée Béchamelle, Fée Rabita et Fée Peps au nom prédestiné. Bien choisie est aussi l'ogresse Gorgea (l'américaine Tara Maguire) faisant des gorges chaudes de ses anciens festins. Elle roule ses captivants yeux bleus aussi aisément que ses hanches étoffées ! Bref, l'enjeu est de taille. Et Lionel Hoche s'est adjoint des talents. Le Stéphanois Philippe Favier a conçu une scénographie pétillante : le donjon ressemble à un grand verre de limonade à bulles rouge cerise ; les lits des princesses endormies sont des appareils de lampes à bronzer, la cuisine moderne où se concoctent les philtres d'amour est amovible à souhait. La créatrice Sylvie Skinazi signe de merveilleux costumes en velours d'un style néo-Renaissance : en justaucorps et culottes de velours, les danseuses Marielle, Loren et Céline sont assez coquines, quant à Emmanuel Le Floch dans sa luxueuse seconde peau, il donne envie d'aller voir le faune de plus près ! Sous les jeux de lumières de Lucy Carter, le décor prend du relief. (...). ...le spectacle compte de très beaux moments de danse : en trios ou en solo, tel Dragibus (alias Cédric Lequileuc), pantin savamment désarticulé, tout en hauteur de sa tour. La dynamique gestuelle de la compagnie MéMé BaNjO est captivante. (...) Cette drôle de cuisine, à laquelle l'ogresse apporte toute son épicurienne fantaisie, a un agréable parfum d'enfance ».
Claudie Léger, le 11 octobre 2001

extracts/photos

cast

Choreography : Lionel Hoche - Set : Philippe Favier - Light : Lucy Carter
Script : Lou Inglebert - Costums : Sylvie Skinazi
Music
: Bach, Balduin, Hatch, Judson/Taylor, Léila, Legrand, Monteverdi, Jean-Jacques Palix, Singelton/Snider/Kaempfert, Tchaïkovski
Dancers : Marielle Girard, Loren Palmer, Céline Zordia, Cyrill Davy, Emmanuel Le Floch, Cédric Lequileuc
Kadavresky : Sébastien Charles - Doctor-ès-fée : Eve Couturier - Musician : Yann Gourdon - Ogress : Tara Maguire